J’ai toujours aimé mener l’enquête. Interroger, questionner, pour mieux comprendre et percevoir les liens entre les événements, les personnes et les lieux qu’ils occupent.
Chercher les angles morts dans les récits pour venir y mettre de la lumière.
Car dans chaque lieu, petit ou grand, se cache une histoire. Tel un arbre généalogique, les occupants précédents se trouvent réunis par un fil conducteur invisible. Celui les ayant amené à le choisir.

Plus on fait connaissance avec la mémoire du lieu, plus les clés s’offrent à nous pour vivre au mieux la tranche de vie que nous allons passer dans ses murs.
Qu’en est-il des « grands » lieux ? Comment la mémoire d’une gare, celle d’Orsay, riche d’histoires multiples de vie des passagers, influence ensuite les visiteurs du musée qu’elle abrite désormais ?

Construit entre 1810 et 1838 pour servir de siège à plusieurs institutions gouvernementales, dont le Conseil d’Etat et la Cour des Comptes, le Palais d’Orsay fut incendié en 1871 pendant la Commune de Paris. Ses ruines furent ensuite transformées en gare, pour y accueillir les visiteurs et délégations étrangères de l’exposition universelle en 1900. En service jusqu’en 1970, Orsay devient un musée en 1986, consacré aux œuvres du XIXème siècle jusque là dispersées dans différents musées parisiens.
L’origine de ce lieu, une gare destinée à accueillir des visiteurs pour l’événement culturel français le plus marquant du siècle dernier, traduit une mémoire de beauté, d’art et de culture, loin de celles laissées dans les gares situées à l’Est parisien, marquées par les convois de déportés en partance pour les camps.
A Orsay, la mémoire de gare est joyeuse, légère et créative.
Nourri d’incessants passages de trains, de personnels et de passagers, la gare d’Orsay conserve une empreinte énergétique pour le moins active. Qualifiée de yang, l’énergie restée en suspens entre ses murs, s’invite aujourd’hui silencieusement au gré des salles du musée.
Alors qu’on aimerait sans doute que les visiteurs prennent le temps devant une œuvre, le mouvement silencieux de l’énergie invisible, les conduit peut-être à presser le pas plus qu’il ne faut… La photo ci-dessus montre un agencement qui favorise sans le savoir cette mémoire d’une énergie de passage. Mises en scène dans un couloir favorisant le mouvement plutôt que l’arrêt, les sculptures se laissent malgré tout découvrir grâce aux bancs installés à leurs côtés.
Comment jouer avec ces mémoires ?
Car sur ce site c’est bien de jeu dont il s’agit. Nul besoin de procéder à un soin énergétique de mémoires lourdes, car celles restées en suspens ne parlent que de beauté et de culture, et d’un peu trop de mouvement.
Ce dernier propose une voie d’amélioration énergétique. Un soin particulier pourrait être apporté à la circulation et aux assises dans l’ensemble du lieu. Penser à ralentir les flux, proposer des assises qui invitent à ralentir, des coins douillets propices à la contemplation.
Certes ces points forment des fils conducteurs à chaque musée, toutefois ici l’énergie invisible surajoute au bon sens. Ne pas écouter sa mémoire peut créer un aménagement insuffisant, voire contre productif.
#museedorsay #energiedeslieux #memoiredeslieux #vibrationdeslieux #acupuncturedeslieux
Découvrez l’art d’habiter
